La
notion de la liberté en Tunisie est très mitigée: Il faut d'abord
savoir de quelle liberté nous discutons. En réalité, la liberté de la
femme est très limitée et ne dépasse pas le cadre de sa propre vie très
personnelle, sa liberté de circuler, de divorcer, d'élever et garder ses
enfants en cas de séparation avec le mari, de travailler et gagner un
salaire égal à son collègue, etc.
Je peux affirmer qu'une
minorité de femmes en Tunisie a su et pu bien exploiter les acquis et
les droits dont elles bénéficient, la majorité des femmes tunisiennes ne
connaissent pas leurs droits ou confondent liberté et irresponsabilité.
Je constate que la Tunisie est un pays de toutes les contradictions, il
n'y a plus cette société homogène et harmonieuse où l'on peut définir
et déterminer les choses, c'est un peu
comme un chaos dû à la mauvaise adaptation de la société en général avec
le modernisme. Une majorité a perdu les repères de certaines valeurs en
les remplaçant par des notions variables et aléatoires en prétextant le
modernisme. Notre société tunisienne a du mal à s'acclimater avec les
temps modernes tout en préservant nos bonnes valeurs traditionnelles qui
ont servi de base essentielle dans l'éducation de plusieurs générations
anciennes.
Par conséquent, l'on ne peut parler de vraie
liberté pour la femme si les Hommes (hommes et femmes) ne se sont pas
trouvés encore, car là ils sont en totale perdition. Il faudra un
changement de mentalités, un changement radical dans le système de
l'éducation nationale et surtout instaurer l'obligation de la scolarité à
partir de trois ans et non six ans, et il faudra encore deux
générations pour atteindre cette maturité sociale qui permettra à la
femme et l'homme d'être réellement libres.
En fait, la liberté
n'est pas un objet ni un bien qu'on achète mais une éducation, une
mentalité et un état d'esprit, tant que l'individu s'autocensure en
Tunisie il n'y aura jamais de liberté ni pour la femme ni pour l'homme
By Houssem Hassine
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